Avec un four, un bûcher et une maison paysanne, le grenier de la ferme Waber constituait un ensemble rural représentatif du haut Plateau bernois.
Avec un four, un bûcher et une maison paysanne, le grenier de la ferme Waber constituait un ensemble rural représentatif du haut Plateau bernois. Cité comme «triple grenier» dans un contrat de 1796, cet entrepôt à céréales avait alors déjà plus de 100 ans. Pendant des générations, il a rempli une fonction essentielle: conserver les provisions en lieu sûr.
Jadis déjà, les changements étaient de mise; dans des régions entières le paysage bâti évoluait, la construction des divers bâtiments aussi. Il était fréquent également que ceux-ci changent d’usage. C’est ce qui est arrivé à ce grenier après 1830: Niklaus Hugi, son propriétaire d’alors, fit scier des fenêtres dans les parois de bois et aménagea des chambres de séjour et à coucher. Greniers et fours étaient souvent transformés en «Stöckli», pour y loger la vieille génération. Lorsqu’il fut réinstallé au Ballenberg, on a redonné au grenier son aspect initial du XVIIe siècle.
Comment transformer en façade le bois abattu en forêt ? Si on écorce les troncs et qu’on les empile, on obtient une construction en rondins. Si on les fend par le milieu au moyen de coins, cela donne des demi-rondins : le côté arrondi est tourné vers l’extérieur et le côté plat à l’intérieur – comme pour le grenier de Kiesen. Si on équarrit les troncs à la hache ou à la scie pour faire disparaître tous les arrondis, on obtient des madriers. La préparation d’une construction en madriers équarris est un travail manuel épuisant, mais qui permet d’élever des parois de bois étanches et belles à voir.