À l’étage supérieur de l'étable se trouvait le fenil, en madriers disjoints pour favoriser l’aération.
La partie inférieure du bâtiment est en moellons. C’était l’étable. Deux fois par jour, le valet remplissait de foin la crèche en bois. À l’étage supérieur se trouvait le fenil, en madriers disjoints pour favoriser l’aération. Les bêtes en bas, le foin en haut – on retrouve ici la subdivision classique de ce genre de bâtiments.
La forme extérieure du bâtiment contraste avec la simplicité de l’intérieur : le toit à demi-croupes, couvert de tuiles, évoque plutôt un bâtiment d’habitation. Les poteaux corniers et les bras de force profilés sont remarquables, les encadrements en pierre de l’étable, presque luxueux. L’élégance de cette grange-étable s’explique par le rang de son propriétaire: située sur les terres d’Abraham de Graffenried, elle faisait partie d’un domaine patricien. Cette dignité particulière transparaît dans l’architecture.
Domaines à l’écart, fortes déclivités, éloignement des pâturages – nombreuses étaient les raisons pour ne pas transporter le foin jusqu’à la ferme. Sans compter la rareté et le mauvais état des routes, qui rendaient les transports en charrettes pénibles et interminables. Il était donc raisonnable de conserver le foin là où il était coupé. Les granges-étables étaient en fait des fenils. En hiver, les paysans se déplaçaient de l’un à l’autre avec leurs bêtes, jusqu’à l’épuisement du fourrage.
Dans la grange-étable de Faulensee BE, une exposition montre les spécificités et la complexité de la vie des abeilles et retrace l’évolution de l’apiculture. Les abeilles ont de tout temps joué un rôle essentiel dans l’agriculture, pas uniquement pour la production du miel, de la cire et d’autres produits naturels comme la gelée royale, mais avant tout pour la pollinisation des fleurs. Les abeilles productrices de miel comptent parmi les pollinisateurs les plus importants pour l’arboriculture fruitière, la culture des baies et les plantes sauvages.
La grange-étable de Faulensee abrite également quelques colonies d’abeilles. À intervalles réguliers, les apiculteurs du Ballenberg y présentent les diverses étapes de leur métier.