La saison du Ballenberg est déjà terminée et les portes et les grilles des 100 bâtiments se ferment. Mais avant que les maisons, les étables, les prairies et les pâturages ne prennent une pause hivernale bien méritée, il y a encore beaucoup à faire:
Les éleveurs d’animaux viennent chercher leurs petits protégés pour les ramener chez eux. Parmi les 200 animaux de ferme, nombreux sont ceux qui passent l’été en vacances chez nous et retournent auprès de leurs propriétaires pour l’hiver. Seuls nos bœufs et quelques chèvres appartenant au Ballenberg vont prendre leurs quartiers d’hiver dans le village voisin.
Le potier, la vendeuse du magasin et le cuisinier vont nettoyer leurs locaux. Les boîtes de chocolat «cabossées» et les biscuits dont la date de péremption approche seront proposés à la «table des neuf heures» des collaborateurs du Ballenberg.
Tandis que dans les bureaux, on s’active déjà pour préparer prospectus, mises à jour du site Web, expositions et offres pour groupes pour la saison suivante, l’équipe de l’aménagement des maisons fait le tour des bâtiments pour les préparer à l’hiver: le linge est lavé et raccommodé, les tableaux et les meubles sont couverts, la vaisselle est lavée, les objets abîmés sont emportés pour réparation et les aliments sont soigneusement emballés pour les protéger des souris. Des milliers d’objets sont nettoyés, sécurisés ou amenés au dépôt pour des études complémentaires. Les volets sont fermés et s’il n’y en a pas, des linges sont suspendus aux fenêtres. Cela permet de protéger les pièces des rayons UV qui font vieillir les matériaux plus vite.
Et il faut aussi s’occuper de nos puits et conduites d’eau. Les conduites doivent être fermées et asséchées avant le premier gel pour éviter qu’elles n’explosent et ne causent des dégâts. Dès que les puits et conduites sont prêts pour l’hiver, commence la nouvelle tâche d’exploitation:
Dans le cadre de la gestion forestière durable, quelques arbres sont abattus et utilisés chaque année. Le bois est coupé à la longueur adéquate pour fournir des planches de clôture et des bûches pour la cuisine, la pâtisserie et la fabrication du charbon et des tuiles pour la saison suivante.
Avant la première neige, nos agriculteurs mettent de l’engrais dans les jardins et les champs, les étables sont balayées et les toits anciens sont sécurisés pour l’hiver.
Vous voyez, même si les animaux et les visiteurs ne sont plus là pour animer le plus grand musée de Suisse, le Ballenberg n’a pas le temps d’hiberner.